MEXICO – Le plus grand parc forestier urbain du Mexique a été dévasté par un incendie qui, selon les autorités, a été déclenché par des squatteurs qui veulent prendre le contrôle du territoire du parc et qui s’est aggravé à cause de la présence de gangs armés qui tentent d’intimider les pompiers.

L’incendie au Bosque de la Primavera («Forêt du printemps»), près de la ville de Guadalajara, dans l’ouest du Mexique, a détruit 7500 hectares du parc, soit environ le quart de sa superficie totale, ont déclaré les autorités mercredi.

L’incendie, qui a commencé le week-end dernier, a projeté des nuages de fumée et de cendres dans la deuxième plus grande ville du Mexique, forçant la fermeture de dizaines d’écoles. t du plus récent épisode d’un combat plus large pour sauver les forêts publiques du Mexique contre le développement immobilier, l’abattage d’arbres, la pollution et les incendies alimentés par la sécheresse.

L’incendie a commencé dans un dépotoir clandestin situé près d’un camp de squatteurs, a déclaré le chef des pompiers de l’État de Jalisco, Alvaro Garcia Chavez. ts de ce camp déclenchent des incendies délibérément chaque année pour s’emparer du territoire du parc, a dit M. a Chavez.

Le procureur général fédéral chargé de la protection de l’environnement, Hernando Rodolfo Guerrerro, a déclaré mardi qu’il y avait des preuves montrant que l’incendie a été provoqué délibérément. aduire les responsables en justice.

Selon le chef des pompiers, les autorités ont dû éteindre 14 incendies l’an dernier dans le même secteur.

M. Garcia Chavez a indiqué que l’incendie était contrôlé à 85 ou 90 pour cent mercredi en fin d’après-midi. espérer que les flammes puissent être totalement maîtrisées d’ici jeudi.

L’incendie est devenu hors de contrôle en début de semaine à cause du temps inhabituellement sec et de l’accumulation de branches et de feuilles au sol, a déclaré le secrétaire à l’Environnement, Juan Elvira Quesada, tout en ajoutant que les flammes n’avaient «pas suivi la trajectoire naturelle des incendies de forêt».

M. Elvira Queseda a souligné que des entrepreneurs immobiliers voulaient développer des projets en bordure de la forêt et a promis d’empêcher toute nouvelle construction et tout changement de zonage dans les limites du parc.

Alvaro Garcia Chavez a affirmé que deux équipes de pompiers avaient rencontré des gangs armés dans le bois le week-end dernier et avaient été forcées de se retirer temporairement. ompiers sont ensuite revenus sous escorte policière.

Des gens avec des fusils (d’assaut) leur ont bloqué le chemin. ls n’ont rien dit; ils ont seulement forcé les brigades à faire demi-tour», a-t-il expliqué.

Des trafiquants ont installé des laboratoires clandestins de fabrication de drogues synthétiques dans le parc dans le passé, «tirant avantage du statut protégé de la réserve pour mener leurs activités criminelles», a souligné M. havez.

En 2010, trois inspecteurs du département mexicain de l’Environnement avaient été dépêchés dans les montagnes boisées de l’ouest de la capitale pour enquêter sur une plainte de pollution. s torturés ont été retrouvés le lendemain et les autorités pensent qu’ils ont été tués en tombant par hasard sur un laboratoire clandestin de fabrication de drogue.

M. Elvira Queseda a indiqué que l’armée mexicaine participait à la lutte contre l’incendie en protégeant les pompiers et en participant à la coordination des opérations aériennes. rmée ne peut pas être dans la forêt tous les jours pour protéger» les pompiers, a-t-il souligné.

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