Le ministre de l'Intérieur a visité l'état major de défense et sécurité hier matin à Gardanne, avant de filer à l'aéroport de Marignane.
Autorités et responsables de l'état-major ont présenté la structure et ses missions au ministre qui souhaitait venir à la rencontre de cette troisième composante de la sécurité.
La veille, Manuel Valls était venu dire son soutien aux effectifs de la police et de la gendarmerie, très sollicités, à Marseille. er matin, c'est la troisième et non moins sollicitée composante de la sécurité, que le ministre de l'Intérieur a rencontrée, à Valabre, près de Gardanne. ous une pluie battante, par le colonel Francis Mené et Jean-Paul Kihl le directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, Manuel Valls a découvert le fonctionnement de l'état-major interministériel de zone (EMIZ) sud de défense et de sécurité.
Et elles sont nombreuses. C'est ici, sans interruption, que s'opèrent à la fois la veille au quotidien, la gestion courante et la gestion des crises. Au moment, d'ailleurs, où Manuel Valls fera son entrée dans le centre opérationnel de zone, pleuvent quelques appels urgents.
De grosses précipitations et des inondations en Corse du Sud. Un camping évacué. Le ministre écoute, on lui montre des cartes. Comme présentation opérationnelle et mise en situation, qui dit mieux ? Le personnel réagit dans l'instant avec l'envoi de moyens aériens pour évacuer des habitants.
précisent des militaires et des sapeurs-pompiers qui collectent les informations, pour prendre les décisions idoines. On revient sur le dernier épisode neigeux en Provence, et sur les précipitations qui s'abattent depuis quelques jours sur le Sud de la France.
risques technologiques, secours aux personnes, risques naturels ou sanitaires, feux de forêt, perturbations de la vie collective. Une mise en situation, avant d'embrayer sur une réunion à huis clos entre le nouveau locataire de la place Beauvau, les représentants de l'État et les responsables de l'état-major. répète-t-il.
Soit. La sécurité civile est aussi dans mes compétences.
dans une région qui conjugue de nombreux risques, et souvent touchée par les feux de forêt. lire ci-dessous).
Y a-t-il un style Valls ? Y avait-il un style Guéant ? Il y eut un style Sarkozy. Pour l'heure, le "style Valls" se cherche. Entre silence pesant et déclarations rares. En tout cas, c'est tout sauf la langue de bois. Ce serait plutôt pas de langue du tout. Sans rire, il a promis d'écouter, consulter, surtout pas de faire des déclarations intempestives. On l'a tant reproché à Sarkozy. Alors, il ne tombera pas dans le panneau. Lundi, devant le lycée St-Exupéry, il s'est gardé de tout effet d'annonce.
Pourquoi avoir distillé un programme détaillé de sa visite à Marseille ? Pourquoi pas un temps de parole destiné à la presse ? C'eût été plus confortable pour tous que sous une pluie battante, sur un trottoir marseillais jonché de plus de cadavres que de bonnes intentions ? est vrai que les déclarations de la nouvelle ministre de la Justice Christiane Taubira sur la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs n'étaient pas d'une grande habileté politique à 15 jours des législatives. Valls a-t-il pour consigne de tenir sa langue ? C'est ce qu'il a fait hier matin lors de sa visite de la Police aux frontières à l'aéroport.
Surtout ne pas annoncer de mesures sans les avoir mûrement réfléchies, sans les avoir passées au filtre de la solidarité gouvernementale. là qui tranche effectivement avec le style Sarko. Mais on n'est pas encore entré dans le vif du sujet. a promis jeudi le ministre de l'Intérieur.
Sèverine PARDINI et D. T.